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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 20:07

New York, le 11 janvier 2013

 

Conseil des évêques d’Haïti

56 Angle des Rues Piquant et Lamarre

Port-au-Prince Haïti

 

Messieurs,

Depuis certains temps, le sommet de l’église catholique haïtienne dénonce les dérives du pouvoir. Je profite de vos appréhensions pour vous exposer mon projet d’édification d’un « nouvel État », focalisant sur la quête d’une nouvelle conception du pouvoir, l’avènement d’une nouvelle génération de dirigeants et le choix d’une nouvelle orientation politique.

Le malheur politique d’un peuple réside dans la mauvaise application des lois. Soit elles sont écartées, soit elles sont transgressées ou bien inexistantes.

En observant les élections nationales, nous constatons des failles immenses au niveau de l’organisation, parce que nous n’avons pas de traditions ni d’institutions démocratiques. Nous fonctionnons dans un dysfonctionnement total, ce qui engendre les actuelles contradictions. Nos urnes ne reflètent pas la justice mais le faux et le défaut. Ainsi, après les élections ont y extrait des immondices puantes, des bactéries appelées élus. 

Nos bourreaux ont eu un tel succès parce que nous sommes divisés, désorganisés et désorientés. Atteints d’analphabétisme politique, frappés de cécité démocratique, nous nous dirigeons incessamment vers les urnes, véritables guillotines politiques, pour un suicide patriotique. 

L’actuel gouvernement, sans destination apparente se contente de conjuguer deux verbes : piller, gaspiller. Entretemps, l’inflation étrangle la population, les enlèvements fleurissent, les assassinats se multiplient, les détritus s’accumulent. 

Si les élections se succèdent et se ressemblent, que sera Haïti dans vingt-cinq ans ? Actuellement, on prépare dans l’ombre l’avènement de Nicolas II Duvalier, comme le futur chef d’État. De plus, les progénitures de nos anciens tortionnaires font partie de l’équipe dirigeante, tandis qu’on n’a pas encore identifié ni localisé les fils des victimes des anciennes dictatures pour s’entendre avec eux sur une forme de compensation.

En vérité, si nous ne formons pas un torrent pour emporter ces déchets politiques, ils produiront des vers qui piqueront nos cœurs, des microbes qui empoisonneront nos jours. Nous devons mettre fin à ce brigandage, la suprématie des rats, le règne des scélérats.

Sur les rives de la dérive, ouvrons le chantier national, œuvrons pour la naissance d’un « nouvel État » lequel passe indubitablement par l’Avènement d’un gouvernement provisoire dont la mission sera d’introniser une Réforme générale. Parallèlement à ces dispositions, l’Alphabétisation politique doit être lancée pour permettre à la nation d’accompagner le processus.

Aujourd’hui, nous devons nous entendre sur une alternative, à savoir, l’Avènement d’un gouvernement provisoire, la Création du Conseil des sages, l’Adoption d’une Feuille de route.

 Certains sont très réticents à la formule de gouvernement provisoire, simplement parce que dans le temps, elle a engendré de grandes instabilités. Mais en étudiant les causes de cette faillite, à savoir, la débâcle des gouvernements provisoires, je discerne aisément les causes des échecs antérieurs.

En vertu de quel principe ces gouvernements ont-ils été formés ? Qui a choisi leurs membres ? Quelle était leur mission ?

Les anciens gouvernements provisoires ont été illégalement édifiés. Composés de laquais, ils ne relevaient qu’à leur maître qui malheureusement était animé de mauvaise foi et de méchanceté. Si leurs missions étaient de punir les citoyens, ruiner la nation, ils ont eu quelques succès.

L’avènement d’un gouvernement provisoire paraît légitime dans la mesure qu’il faut apporter des rectifications à notre système démocratique avant d’organiser des élections, que cette formule représente l’unique solution. Que les élections aient lieu aujourd’hui ou demain, si nous omettons de faire les rectifications nécessaires, nous aurons le même parlement insubordonné, la même présidence totalitaire, les mêmes municipalités obscures, les mêmes dirigeants rétrogrades.

Nous avons crée dans le passé des Conseils de sages lesquels ont été mis hors jeu le lendemain de l’investiture des gouvernements provisoires. En repensant cette formule, nous devons produire une liste de cinquante experts, administrateurs et réformistes soit des novices de la politique, c’est-à-dire des personnalités qui n’ont jamais servi sur les anciens gouvernements ni les appuyés publiquement pour créer un partenariat politique. Ces personnalités vont constituer un conseil de gouvernement dont la présidence ira au représentant de la cour de cassation, comme par le passé. Les ministres du gouvernement provisoire et les directeurs de la réforme seront issus aussi de cette liste. En dehors du président  du conseil, les autres membres peuvent être révoqués comme ils sont nommés.

La Feuille de route représente l’acte de naissance du changement, dans la mesure qu’elle indique la marche à suivre pour atteindre l’objectif final. Pour fonder un « nouvel État », nous devons indiquer les étapes importantes du processus, en établissant un paramètre et un calendrier.

La mission du gouvernement intérimaire consiste à jeter la base d’une Réforme générale, rédiger une nouvelle Constitution, organiser des élections.

De l’indépendance à nos jours, nous avons toujours vécu dans l’obscurité et le fatalisme. Nos rares efforts sont perdus dans l’imitation grotesque. Seule une Alphabétisation politique peut nous tirer de notre bêtise historique. Nous devons trouver un moyen pour insérer de nouvelles notions dans le psychisme collectif.  Nos lettrés doivent être en mesure d’apprécier un programme politique, opiner sur un projet de réforme.

Le Guide de la réforme haïtienne permet à tous lettrés de suivre l’évolution du chantier national. Ainsi, on n’a plus besoin de personnage charismatique ni de renard politique pour nous conduire sur le chemin du développement durable. Dans un esprit de volontariat, le citoyen peut œuvrer à côté de l’État dans le Chantier national.

Pour conclure, j’affirme que la démocratie haïtienne est une cochonnerie politique, qu’il n’existe aucune alternative ni palliatif en dehors de l’avènement d’un gouvernement provisoire dont la mission serait d’introniser la Réforme générale.

Frappé de déficience générale, notre système administratif nécessite une transformation globale. En effet, rien ne fonctionne dans notre société, en dehors de l’inflation galopante, l’insécurité déchirante, l’enlèvement florissant et de l’insalubrité menaçante.

Ce qui m’inquiète, c’est que le système fait partie de nous-mêmes. Sans être conscient, nous résistons au changement. Les Haïtiens doivent mettre de côté leur égoïsme car bientôt l’objet de leur convoitise disparaîtra avec eux. S’ils continuent de bloquer l’évolution de leurs voisins, les deux parties iront ensembles dans la fosse commune. Car au bord du précipice nous sommes exposés au séisme, à l’inondation et d’autres catastrophes naturelles à côté de l’érosion sociale.

Certainement, nous devons prendre une nouvelle direction, car l’actuelle conduit à l’abîme. Notre système a atteint un niveau élevé de délabrement, un degré de décomposition avancée parce que nous avons perdu les notions d’honneur, de grandeur, de beauté et de respect, sens qui orientaient nos ancêtres. 

Puisqu’il faut repenser notre système politique, la solution définitive réside dans l’intronisation d’une Réforme générale.

La réforme présidentielle vise la délégation partielle du pouvoir exécutif en faveur des élus locaux afin de faire régner la loi, de combattre la corruption car le palais est une mangeoire, une salle de torture, tout ce que vous voulez, mais pas un bureau. Il faut réduire le nombre des ministères à neuf, après avoir diminué le salaire du président et de ses ministres.

La décentralisation administrative recommande que le pays soit divisé en trois régions, nord, sud, ouest lesquels seront administrés par des gouverneurs. Chaque région sera divisée en cinq municipalités. Avec la fin de la République de Port-au-Prince, la disparition de la disproportion, soixante pourcent des postes du secteur public seront transférés en province, le pays sera mieux géré car il y aura plusieurs acteurs et multiples responsables.

La réforme municipale amplifiera le pouvoir des maires qui seront en charge de la sécurité, de la justice, de l’éducation, du logement, du tourisme et du reboisement. Nous devons réduire le nombre de Municipalités, en augmentant leur superficie.

La réforme législative propose la suppression d’un certain nombre de sièges. L’ensemble des sénateurs et députés se limitera à une cinquantaine. En outre, frais et salaires seront réduits,  une loi disciplinaire sera votée pour aider au bon fonctionnement du grand corps.

La loi électorale représente l’âme du changement, ce mécanisme va servir de rails à la locomotive du développement. Cette charte est conçue pour rectifier notre système démocratique en empêchant l’avènement des indésirables. Tout candidat doit remplir les conditions suivantes : être Haïtien d’origine, avoir traîné une noble carrière, jouir de bonnes réputations, détenir un formidable diplôme, être issu de bonne famille, avoir des revenus stables, n’être pas un agent impérialiste.

La réforme administrative préconise la séparation du gouvernement de l’administration publique. Actuellement, ils sont liés, ce qui explique le dysfonctionnement et l’ingouvernabilité. L’administration publique doit être autonome, c’est-à-dire, elle doit être exempt des soubresauts politiques ; le pouvoir exécutif y perdra le monopole de nomination et de révocation. Aussi, on doit instituer des concours d’entrée dans le secteur public. Corruption, incompétence, immoralité et grossièreté seront sanctionnées.

Nous devons solliciter le concours de nos experts retraités qui vivent et travaillent à l’étranger pour pouvoir replâtrer l’administration publique et composer l’état major de la réforme.

La réforme académique propose l’autonomie du système académique national. Les lycées doivent avoir des programmes professionnels. Les universités publiques seront payantes avec la possibilité d’accorder des bourses. Quatre-vingt dix pourcent des postes du secteur public reviendront aux universitaires formés par l’État. A côté des fonds publics, la taxe à l’éducation doit être imposée sur les factures utilitaires, les ports, les aéroports ou la frontière pour le compte de notre système académique.

La réforme agraire revalorise l’agriculture tout en se penchant sur le développement du monde rural. Il faut créer des entreprises comme l’ODVA à travers le pays. Les vacants seront remis pour un certain temps à des organisations agricoles, en retour leurs propriétaires recevront des compensations. Il faut trouver des débouchés pour nos produits agricoles sur le marché international. Les services publics seront introduits dans les zones les plus reculées. Une banque sera créée pour le développement de la zone rurale. A côté de l’agriculture, l’élevage et la pêche, il faut implanter l’artisanat dans l’arrière-pays.

La réforme sanitaire vise le relèvement de nos pratiques médicales au niveau du modèle occidental. Le soin sanitaire doit être universellement administré. Une assurance de santé sera disponible pour tous mais les travailleurs seront forcés de cotiser. Cette disposition sera renforcée, quand une taxe sera imposée sur les factures utilitaires, les ports, les aéroports ou la frontière pour le compte de notre système de santé publique.

La réforme économie préconise l’étatisation des banques, des compagnies téléphoniques et des sociétés d’assurance. En outre, il propose la réouverture de la Régie laquelle sera en charge de l’importation des produits suivants : riz, farine, sucre, huile, ciment, gazoline. Autrefois, la Régie jouait le rôle de distributeur public, percevait un pourcentage sur les produits commandés. Ainsi, le pays ne dépendait pas de l’aide internationale.

Ce n’est qu’au début des années quatre-vingt, qu’Haïti a abandonné le modèle « d’économie d’État », avec la disparition des entreprises publiques. Seulement une dizaine de familles a bénéficié de cette dérégulation erronée. Depuis lors, le pays s’effondre et nos malheurs s’affrontent.

Si l’État est un mauvais gestionnaire, comme on le prétend, il n’aurait pas sa raison d’être. Habituellement, l’État sert les intérêts d’une classe au détriment d’une autre. Maintenant, nous devons permettre à la « classe moyenne » de faire sa course. Ces éléments ne reçoivent pas la qualité d’éducation qu’ils réclament. Pensez-vous qu’ils peuvent se rendre à l’étranger pour se faire soigner ? Privés d’espace social, ils sont défavorisés sur le marché de l’emploi depuis l’avènement des « cultivateurs » au timon des affaires.

Après la sécurité et la décentralisation, l’économie représente un important pilier dans le développement et la souveraineté nationale. En effet, sans elle, il n’y aura jamais de paix sociale ni de stabilité politique.

La réforme fiscale. Quatre-vingt pour cent des citoyens ne payent pas d’impôts, cent pourcent ne payent pas assez. Tous les travailleurs doivent payer l’impôt, incluant les servantes et les chauffeurs de transport. En outre, le commerce informel lequel représente plus de quatre-vingt pourcent de nos transactions quotidiennes doit être régularisé. Il faut une nouvelle politique fiscale tout en essayant de décourage la fuite des capitaux.

La richesse nationale doit être redistribuée entre tous les Haïtiens. Elle ne peut pas se concentrer entre les mains de quelques fils d’immigrants, détenteurs de cinq passeports. Il faut une politique de justice sociale, dépouillée de clientélisme, imprégnée d’humanisme.

L’amélioration des services publics. L’État doit instituer un système de transport national partant des lignes aériennes et des bateaux marchands jusqu’à la circulation de bus à grande capacité. Cela réduira les embouteillages, les péripéties dans les déplacements, avec la possibilité d’accorder des sièges gratis aux écoliers. Chaque quartier de la capitale sera muni d’un complexe administratif, un édifice public regroupant poste, banque, service de circulation, service d’immigration, service d’impôt, poste de police, service d’acquittement de factures utilitaires et archives, voire une polyclinique publique. Le vol de courant représente une perte de ressource publique, il doit être sévèrement puni.

La communication. La presse doit être subventionnée, les journalistes doivent obtenir un permis pour professer. Il faut combattre la prolifération médiatique laquelle falsifie les informations, aliéne le public, abêtit la jeunesse. Seules les cinq stations les plus anciennes ou les plus représentatives doivent être autorisées à émettre. On ne va pas fermer les autres mais puisqu’elles doivent payer des taxes celles qui ne reçoivent pas de subvention seront obligées de se taire. Il faut encourager la presse écrite, spécialement la parution de magazines culturels et des revues scientifiques.

L’élitisme. En 1946 deux candidats se sont présentés au parlement Dumarsais Estimé et Démosthène Calixte. On avait jugé le dernier, le représentant du peuple trop pauvre pour être admis. Le salut du pays réside dans l’élitisme. Les grandes familles haïtiennes doivent réclamer la haute hiérarchie de l’appareil judiciaire et sécuritaire aussi bien que de l’administration publique pour leurs membres. Ceux qui n’ont rien à nous offrir ne peuvent pas nous diriger. Nous devons mettre fin au règne des fils-de-rien.

Le malheur du pays émane des failles constitutionnelles lesquelles engendrent une infinité de contradictions. La Nouvelle constitution propose l’abolition de l’armée et les forces paramilitaires. Aucun citoyen ne sera autorisé à porter des armes à feu, en dehors des forces de sécurité publique lesquelles seront aussi en charge de la surveillance des entreprises privées, une prestation payante. Le poste de premier ministre sera aboli ;  les incohérences constitutionnelles actuelles seront rectifiées. Les multionalités ne seront pas autorisées à participer aux élections. Le créole qui est devenu le mécanisme de manipulation des masses doit être rayé. Le développement et l’intégration dépendent de notre positionnement dans l’espace francophone.

Le « nouvel État » est hostile à la promotion des femmes dans le secteur public et la direction du pays, parce que la femme moderne représente un virus pour les institutions. La femme doit tenter sa chance dans le secteur privé car seulement trente pourcent des fonctionnaires d’État et des employés publics seront féminins.

Finalement, la Reconstruction doit commencer par les villes de province, soit une décentralisation démographique. Il faut construire des quartiers modernes avec des immeubles d’une dizaine d’étages pour accueillir les personnes refoulées de la capitale, soit un demi-million.

L’actuel système ne disparaîtra pas en un jour, car cela provoquera l’effondrement de l’État. Les services doivent continuer de fonctionner pendant qu’une solution parallèle émerge progressivement. En d’autres thèmes, le secteur public sera soumis à une lente transformation administrative : gérer les affaires courantes, tout en intronisant les réformes.

Je viens de vous présente le sommaire du Guide de la réforme haïtienne lequel représente l’unique document de ce genre dans l’histoire de l’Humanité. L’ouvrage constitue un don à la nation à l’avènement du Bicentenaire. Un jour, j’ai mentionné son existence : un projet de Réforme générale pour Haïti. Mon interlocuteur réagit, en disant : « J‘aimerais concevoir un pareil projet pour mon pays. Les États-Unis sont en train de s’effondrer sans que personne ne s’en aperçoive ».

Après vingt-cinq ans de discours erronés, de débats stériles et d’émissions cacophoniques,  nous devons trouver un moyen pour convier la rue nationale à l’action à travers un programme d’Alphabétisation politique.

En dehors des privilégiés, tous les Haïtiens sont mécontents de la gestion politique laquelle ne tient pas compte des besoins de la population. Qui peut s’opposer à la fin des enlèvements, l’assouplissent de l’inflation,  l’électrification permanente, l’assainissement quotidien, au recul du banditisme et d’autres méfaits de la politique dévastatrice ?

Si la majorité de nos concitoyens milite passivement en faveur du changement nous devons les convier à participer activement au chantier national. Pour atteindre ce but, nous devons procéder à l’Alphabétisation politique dudit secteur.

L’Alphabétisation politique vise les objectifs suivants : structurer le secteur du changement,  présenter lui la Feuille de route, garder le mobiliser. En outre, nous devons présenter ce projet aux Amis d’Haïti.

Puisque la presse nationale est vendue, l’intelligentsia haïtienne, corrompue, l’Alphabétisation politique repose sur un nouveau type de communication à caractère communautaire, partant des quartiers pour aboutir au Net.

Pour conclure, j’ai présenté en quelques lignes la solution nationale. On ne peut pas progresser en dehors du projet du « nouvel État » lequel prône une nouvelle conception du pouvoir, l’avènement d’une nouvelle génération de dirigeants et le choix d’une nouvelle orientation politique. Un gouvernement provisoire doit réclamer le pouvoir, le Conseil des sages doit être établi, la Feuille de route doit être entérinée.  

Comme son nom l’indique, la Réforme générale prône une restructuration globale du secteur public : la décentralisation administrative propose un redécoupage administratif, la réforme présidentielle vise la délégation partielle du pouvoir exécutif, la réforme municipale amplifiera le pouvoir des maires, la réforme législative privilégie la suppression d’un certain nombre de sièges parlementaires, la loi électorale empêche l’avènement des indésirables, la réforme administrative favorise la modernisation du secteur public, la réforme académique impose une meilleure gestion du système académique, la réforme sanitaire offre l’amélioration de la qualité de soin médical, la réforme agraire revalorise l’agriculture, planche sur l’intégration de la paysannerie, la réforme économie préconise l’étatisation des secteurs rentables de l’économie nationale, la réforme fiscale réclame une imposition universelle et l’augmentation des impôts soit l’élargissement de l’assette fiscale, la Nouvelle constitution souligne la rectification des contradictions politiques source d’instabilité et d’ingouvernabilité.

En vous saluant, j’invite l’Église catholique à consacrer ses messes à l’Avènement du « nouvel État » en Haïti. Car, si l’effondrement national se poursuit,  dans soixante-quinze ans, il y aura beaucoup plus de prêtres que de fidèles catholiques. Les difficultés de la vie canaliseront les gens vers d’autres cultes où l’on distribue des vêtements et des vivres où chacun s’apitoie sur le sort de l’autre, ce que j’appelle « alternative de proximité ».

 

 

Rony Blain

Fondateur de la Nouvelle opposition nationale

blainrony@yahoo.com

 

 

Cc : ONU, OEA, Vatican.

 

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