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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 23:39

 

QUELLE DIASPORA DE MERDE?

 

Tous les textes reçus tombent directement dans mon cerveau. Ils y occupent le même espace que la connaissance et la culture. Il faut comprendre que chaque information soumise à notre entendement, celui-ci fait un travail de classification ou bien rentre en crise.

 

Ce qui explique pourquoi je n’entretiens aucun lien sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Twitter…

 

J’utilise les courriers électroniques internes dès  1992, le Net à partir de 1995.  J’ai crée ma page-web en 1999, mon blog en 2009.

 

Puisque mon nom figure sur une liste électronique, tous les textes publiés me parviennent. Ainsi, j’ai bloqué une infinité de comptes en laissant une fenêtre pour ne pas fermer la porte au débat national.

 

Avant de poursuivre, cette liste a été scrupuleusement élaborée, je ne sais par qui. Tout de même, FÉLICITATIONS !

 

Elle contient l’adresse électronique d’anciens présidents, de premiers ministres, de directeurs généraux ainsi qu’une infinité de personnalités de marque.

 

Pour des raisons d’éthique, avant d’utiliser la liste, je l’épure en enlevant les fausses adresses, en annulant le nom des personnalités identifiées dont mes propos pourraient offenser.

 

Jusqu’en 2002, Facebook, Youtube et consorts n’existaient pas. C’est sur Yahoo que je collectais les adresses électroniques de nos concitoyens. A cette période, l’Internet n’était pas trop répandu en Haïti. Il a fallu attendre l’arrivée du téléphone intelligent pour établir un pont de communication quotidien avec la terre natale.

 

A noter, que dès mon départ du pays en 1987, je faisais collecter les journaux imprimés du pays, pour suivre le schéma intellectuel national.

 

Faisant partie des internautes pionniers, je constate que notre communauté n’a pas évolué. Les absurdités qu’on véhicule dans les salons transpirent sur le Net. Poubelle infernale, le Net haïtien asphyxie la science et la culture en mettant le bon sens en déroute. 

 

Nous sommes confrontés à la crise d’élitisme. Puisque tout le monde publie leurs suggestions, l’expertise est invitée à se taire. Je vois dans ces palabres, l’esprit de sabotage lequel est responsable en partie de nos malheurs.

 

Autrefois, quand je fréquentais le monde, dans toutes discussions, nos médecins avaient le dernier mot. Lors des vernissages, puisqu’ils sont assez riches pour acheter des tableaux, ils sont autorisés à produire des commentaires, espace réservé aux critiques d’art. Lors des ventes signature, ils peuvent se permettre de commenter un ouvrage, parce qu’ils ont les moyens d’acheter plusieurs, espace réservé aux critiques littéraires.

 

Non seulement, cette tendance embaume l’espace de dialogue, les intervenants signent leurs textes en indiquant leur spécialité ainsi que l’institution fréquentée.

 

Face à l’effondrement de l’état, je questionne ces pratiques futiles voire  pernicieuses.

 

Dans sa toute innocence, la « diaspora » a poignardé la nation.

 

Actuellement, il est question de désigner des représentants de la « diaspora » pour plancher sur une possible refondation nationale.

 

Certains observateurs, questionnent les critères de nomination de cette représentation en ces temps de confusions et d’hostilités.

 

Depuis 2004, j’essaie de former un front. Finalement, le Grahn canada a exploité l’idée. A-t-il a réussi ?

 

La « diaspora » est privée d’institution. Elle vit sur plusieurs rives, ignore l’existence de ses experts, boycotte les travaux réalisés aux cours des vingt dernières années sur la solution nationale, ferme l’oreille tout appel de solidarité. Elle ne comprend pas les textes. Elle est mal informée. Elle boite et boitille.

 

Qui sont les initiateurs du mouvement de représentativité de la «  diaspora » ?

 

C’est à travers cette initiative qu’il faut appréhender la migration haïtienne écran d’illusion et de désillusion.

 

La « diaspora » haïtienne ne réside pas uniquement à New York et en Floride. Elle veille sous le Pont de Texas, dans les batayes dominicains ainsi que d’autres milieux infects qui échappent à notre attention.

 

Rien de noble n’émanera de la «  diaspora » dont je fais partie. La plupart de ses membres sont de minables parvenus, de grands farceurs, de pathétiques saboteurs qui vont définir une nouvelle orientation nationale tandis qu’ils sont eux-mêmes désorientés.

 

La « diaspora » ne dispose pas de Projet, parce qu’elle s’est arrangée pour ne pas en avoir. La « diaspora ne dispose pas d’institution, parce qu’elle a pris soin de les saboter.

 

Dans cet univers d’iniquité, quel est le poids de ces représentants, analphabètes de la lumière, clochards de la civilisation, qui comptent participer au pillage national au nom de l’ensemble de nos émigrés ?

 

La «  diaspora » oublie qu’elle a déjà fourni de grands tueurs à la nation, en l’occurrence, Gérard Latortue, Annette Auguste, Claude Moïse & Co. Pratiquement, les membres de l’oligarchie sont nés à l’étranger mais assassinent la population.

 

Le fait de vivre à l’étranger, peut nous rendre plus brute, plus sale, plus malodorant.

 

Même au bord du précipice, certains d’entre nous ne comprennent pas la gravité de la situation.

 

Même quand nous sommes à couteau tiré, nous devons des explications aux autres nations.

 

Dans un monde bien organisé, il revenait à Port-au-Prince d’inviter les experts de la « diaspora » à partager leurs points de vue sur la nouvelle direction à donner au pays.

 

Il faut éviter à ce que nos chauffeurs de taxi, nos surveillants de magasin, nos nettoyeurs d’édifice, nos ouvriers de fabrique, nos infirmières écervelées, nos sans-domiciles, nos joueurs de domino des salons de coiffure qui rêvent de présidence, ne réalisent leurs projets machiaveliques.

 

QUELLE DIASPORA DE MERDE?

 

Rony Blain

Initiateur de la nouvelle opposition nationale (2007)

Auteur du Guide de la réforme haïtienne (2008)

 

New York, le 9 octobre

blainrony@yahoo.com

 

 

http://artunivers-org.over-blog.com/2021/10/quelle-diaspora-de-merde.html

 

 

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