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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 23:43
NOTRE PROBLÈME D’IDENTITÉ POLITIQUE
Tous les Haïtiens sont libres de parler de politique, mais certains sont mieux placés pour explorer ce sujet.
En dehors des rares entrevues que nos experts ont accordées à  la presse, ils ne publient pas de documents savants qui traduisent leur plan d’action. Ils réitèrent les mêmes argumentations depuis des années, sans tenir compte des conjonctures et des tournures qu’ont pris les événements.

 

Par exemple, personne n’a osé appuyer ouvertement « le changement » tel que la rue nationale le réclame. Cette trahison, atteste que les esprits conservent les séquelles du totalitarisme ou bien sont subordonnés à l’oligarchie nationale et au diktat de la Communauté internationale.

Puisqu’à l’extérieur, je bénéficie des latitudes que les nationaux n’en disposent, depuis l’année dernière, je me retrouve dans l’obligation de me repositionner autant de fois que le besoin se fait sentir. Dès qu’un nouvel élément émerge sur la scène nationale, j’ai pris le soin de définir ma longitude par rapport à cette incidence.
Par exemple, on est parti du mouvement « petrochallendger » lequel cristallise le soulèvement contre la corruption, en passant par les manifestations en faveur de « table rase », la province des barricades, les affrontements entre policiers et militaires, la série des enlèvements pour aboutir à la formation du dernier cabinet ministériel.

 

Il est rare de trouver quelqu’un qui a laissé le pays depuis plus de trente ans, qui soit capable de se tenir confortablement dans cette course d’opinion. Je dois cet exploit à mon encadrement, au milieu qui m’a produit ainsi bien à mon amour-propre.

J’ai dressé la liste des cours que j’ai pris sans raison et qui miraculeusement m’ont permis d’être si éloquent en commentant la crise nationale : économie politique, morale politique, politique comparée, régimes politiques du Moyen-Orient, régimes politiques d’Amérique du sud, régimes politiques d’Asie du sud-est, système politique américain, courants politiques des noirs américains, marxisme, introduction au droit constitutionnel, soutenus par des études littéraires et philosophiques.

 

En outre, je séjourne sur la rive où siègent le Pentagone, le FBI, la CIA, la Maison blanche, l’OEA, l’ONU, la Banque mondiale, la Banque interaméricaine et d’autres institutions qui définissent la politique internationale. Chercheur, il m’arrive de questionner le  système politique américain et ses implications sociales.

 

Parlons de compétence, en grandissant, j’étais témoin des travaux artistiques de mon oncle. J’ai pris des cours de photographie, de dessin d’architecture aussi bien qu’à main levée. L’étude des beaux-arts m’a permis de discerner les détails techniques d’un tableau. Ce qui explique mes capacités de visualisation. En effet, la réalité sociale se manifeste comme un tableau. Quand la situation nationale parait opaque, je dégaine ma palette pour agencer les nuances à l’ampleur des défis.   

 

De plus, avant d’écrire sur la crise nationale, pour rendre mon travail moins pénible, voire plus léger, je fais un peu de badinage. je chante, joue du piano et du violon. Puis, j’opère une courte promenade sur le quartier. Si j’étais danseur, j’exercerais quelques pas ; comédien, je ferais quelques grimaces devant un miroir. Non seulement, ces activités permettent à l’esprit de se détendre, elles le préparent à affronter tous les agents pathogènes qu’on rencontre dans notre univers et qui nous rendent si célèbres.

 

A la sorcellerie, j’oppose l’excellence ; la méchanceté, la culture ;  la cruauté, la sincérité ; la saleté, l’élégance ; l’imbécillité, la patience ; la jalousie, la probité ; l’horreur, la finesse ;  la gaucherie, le prestige ; la trahison, la perspicacité ; l’indifférence, l’honneur ; l’hostilité, la magnanimité.

Nous vivons dans une société gérée par les mythes et non le jugement. Cette mise au point justifie mes interventions sur leur forme et leur substance.

 

L’Haïtien, parle de son indigence avec éloquence, de ses échecs avec arrogance. Notre suffisance nous empêche d’apprendre, de comprendre et d’avancer.

 

La majorité de nos foyers sont en crise, sont plongés dans l’inquiétude et le questionnement. Qu’est ce qu’ils attendent, ces chefs de famille ? Que quelqu’un apporte l’éclairage sur le sentier des jours incertains.

 

Je ne vois pas pourquoi notre jeunesse doit emprunter ce capricieux détour, quand il y a déjà un pays qui lui tombe sur la tête.

 

Ma définition de l’élite, est la suivante : groupe des gens qui sont appelés à guider la populace.

 

Il arrive que notre pays ne compte plus d’élite. Ces façades, qui sont faits le plus souvent de prétention, se sont érigées à la faveur du vide et des nuits d’horreur sans mener une lutte pour grandir ni s’agrandir. Puisque les masses s’effondrent, d’autres ont l’impression de gravir.

 

Tel qu’on voit les herbes sauvages poussées le long du chemin, chez nous, n’importe qui est autorisé à investir la scène pour débiter des balivernes.

 

Nos experts ont au moins deux siècles de retard sur leur époque. Les modes ont tendance à revenir, j’espère qu’un jour leurs propos seront appropriés.

 

Apparemment, rien de noble ne sortira de notre univers maudit ni de notre personne maléfique.

Hier soir, après avoir pris connaissance de la composition du nouveau cabinet ministériel, je suis plongé dans la honte. Quelle gifle à la décence. Quand les gouvernements ne sont pas des comédies, ils sont des tragédies.

 

Nos politiciens volent des enfants des hôpitaux pour pouvoir les sacrifier ; ils enterrent vivant les femmes enceintes ; ils signent des pactes diaboliques avec le sang de leurs proches. Nous nous sommes laissés envoûter au prix de ces pratiques abominables.

 

Ce qui sort de mes dernières analyses indique que la population haïtienne est probablement ensorcelée. Je ne vois pas d’autre explication à notre léthargie.

 

J’ai vécu dans cet état jusqu’à l’âge de vingt-six ans, le jour du départ de Jean Claude Duvalier. Puisqu’on pourchassait les civils armés, j’ai rencontré un homme qui portait un pistolet au côté droit. En questionnant son imprudence, je me suis réveillé pour me retrouver dans un autre monde. Je venais de prendre conscience de mon état. LIBERTÉ !

 

Au sujet de la réforme que le gouvernement propose et que l’opposition traditionnelle impose, je dirais que certains citoyens sont trop sales pour concevoir la réforme d’autres sentent carrément la charogne.

 

Ces crachats qu’on piétine par mégarde sur les trottoirs ne sont pas en mesure de fonder de nouveaux citoyens car ils ont l’habitude de les empoisonner.

 

D’un autre côté, en fixant sa proie, l’oligarchie, animal immonde, plonge ses tentacules dans toutes les organisations politiques. Elle a signé les accords de Marriott, a organisé la rencontre de Kinam, avant de se faire représenter à la Nonciature par ses valets. Ces rencontres ont occulté les revendications populaires quand les partis et associations politiques se sont ligués contre la rue haïtienne qui réclame le changement de notre système politique.

La question de la nouvelle classe politique se pose à chaque carrefour des événements politiques. Il faut faire reculer les vauriens pour pouvoir accueillir les experts.

 

Pour démanteler les structures de l’ancien régime, il faut commencer par chaque foyer, par chaque quartier pour atteindre les villes puis le pays. Il revient aux chefs de famille d’éradiquer le mal qui siège dans leur mentalité, d’ouvrir les fenêtres de leur maison pour laisser rentrer les rayons de la liberté.

 

De plus, la jeunesse qui n’a rien à perdre ni à gagner doit contribuer énergiquement au processus de changement.

 

En politique, les peuples sont privés de compréhension. Ce déficit crée la nécessite d’avoir des dirigeants.

 

Pour établir le Directoire de la transition et de la réforme, j’ai proposé à ce que cinq mille citoyens contribuent à la hauteur de $ 0.10 US par jour afin de payer les médiateurs, les salles de conférence et les annonces.

 

Ironiquement, moins de deux mois plus tard, le peuple haïtien qui est trop pauvre pour payer la facture du changement est assez riche pour financer sa propre disparition en portant les lourdes rançons de ses ravisseurs.

 

« On récolte ce qu’on a semé. »

 

Nous sommes l’artisans de nos malheurs, car nous avons choisir de disparaître.

 

Notre attitude convie toute sorte de maux, insécurité, catastrophe naturelle sans oublier les épidémiques. Nous nous attendons à ce que l’étranger vienne développer notre pays ou bien nous nous établissions chez lui. Quelle mesquinerie !

 

La perte d’identité politique est dû au fait que le pays s’est initié très tard à la démocratie, en organisant son premier scrutin universel en 1951 ; que nous avons passé près d’une trentaine d’années sous une dictature qui a occasionné l’exorde de sa jeunesse et la fuite des cerveaux ; que le pays compte aujourd’hui plus d’une vingtaine de partis politiques ; que les électeurs sont soudoyés ; que le Conseil électoral vend les postes électifs ; que l’influence étrangère sape nos institutions.

 

Si la « prise du pouvoir » parait impossible, nous devons procéder à la « création du pouvoir », en profitant du vide institutionnel pour lancer le chantier du NOUVEL ÉTAT, sans tenir compte de la présence du gouvernement actuel.

 

Le roulis national et le tangage international peuvent envoyer notre esquif au fond. Par exemple, conjonctivite, fièvre porcine,  chikungunya, choléra et autres sont des armes bactériologiques par lesquelles nous avons été frappées.

 

Aujourd’hui, le peuple haïtien compte trois ennemis : l’oligarchie nationale, l’opposition traditionnelle et l’influence étrangère.

 

Puisque nous sommes engagés dans un combat contre les forces de l’ombre, j’espère que mon encre finira par illuminer le chemin du changement.

 

 

Rony Blain

Initiateur du Guide de la réforme haïtienne

Phare de la rue nationale

New York, le 4 février 2020

blainrony@yahoo.com

 

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