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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 02:52

Les Haïtiens sont des Israéliens!!!

Rony Blain, 15 mars 2019

Une propagande malhonnête circule sur le Net. Il s’agit de faire croire que les Haïtiens viennent d’Israël. Ce mensonge trouve un écho de contrebasse dans l’âme de nos masses, minées par la faim,  acculées par la honte, tissées de complexe d’infériorité.

Cette campagne est trop bien orchestrée pour ne pas être un complot ourdi par des puissances étrangères, d’autant plus qu’elle émane du milieu protestant national,  financé par les services secrets occidentaux.

On devient juif, comme on devient chrétien, par la naissance ou la conversion. Persécutés, les Séfarades ou juifs européens ont fondé une nation en Palestine en y associant les Ashkénazes ou juifs indigènes. Cette conquête est connue sous le nom de sionisme.

Posons la question sur une base ethnique. Les différentes ethnies africaines vivent-elles  respectivement sous le même drapeau ? Maintenant, posons la question dans un contexte religieux ? Est-ce que l’Italie peut abriter tous les chrétiens ?

Initialement, l’État d’Israël devrait être crée en Afrique de l’ouest soit au Zimbabwe. En dernier  recours, le Moyen-Orient a été retenu.

Les colons arrivaient discrètement en Palestine et achetaient de grandes superficies. Ils  expulsaient ensuite les anciens, puis fondaient Israël. Il a fallu le vote d’Haïti aux Nations Unies pour donner un visage humain à cette louche transaction, la création officielle de l’État d’Israël.

Ce scenario peut se répéter en Haïti, pays de bêtes affamées, de sauvages abominables et de sous-développés putrides.

Selon la rumeur, une communauté juive se serait discrètement établie à Léogâne. D’autres étrangers ont fait l’acquisition de grandes superficies. On voulait même placer des gardes israéliens sur la frontière avec la Dominicanie.

Quelqu’un qui remonte à ses ancêtres doit commencer par la plus proche lignée. Mais, chez nous, on va droit en Israël. C’est curieux de voir, comment on efface la civilisation nègre que nous héritons.

Un pèlerinage sérieux devrait conduire le chercheur aux points d’embarquement de nos grands-parents telles que : l’île de Bence à Sierra Léon, l’île de Gorée au Sénégal ou la ville de Badagry au Nigéria.

On ne peut pas extirper la traite négrière de notre existence, parce que notre sang porte la couleur de nos vicissitudes. Si on a coupé les chaînes, les cicatrices demeurent, même quand on retourne à la Terre Sainte pour recevoir le baiser Juda.   

Quand les Européens arrivaient en Amérique, ils n’égorgeaient pas leurs hôtes le même jour. Ils les envoyaient dans les airs, puis les attrapaient pour ensuite les avaler.

Jomo Kenyatta déclara : « Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible. »

Nous sommes en train de remettre notre Indépendance, si chèrement acquise à des rapaces. Nos instincts bestiaux nous présentent les étrangers comme des surhommes, tandis que nous réservons un sort cruel à nos concitoyens.

Nous sommes en train de biffer l’une des plus grandes conquêtes de la race noire. Nous voulons retourner Toussaint Louverture, Capois Lamort, Jean-Jacques Dessalines, Henry Christophe et consort dans l’esclavage.

Où sont les Haïtiens responsables ? S’il faut évaluer nos institutions sur le comportement de nos concitoyens, on dirait qu’il n’existe pas d’école ni d’université mais des basses-cours dans notre pays.

Moi, je sais qu’une plume est un fusil, un diplôme, notre acte de décès qu’on garde sur soi, pour être identifié quand on est tombé  pour la cause.

Quand ce maillon a-t-il cédé ? Moi aussi, je suis de la contrée. On m’avait appris que la grandeur réside dans l’honneur et non dans les apparences. Que le succès arrive à la fin d’un long trajet de sacrifice, pas au début. Qu’il ne faut pas envier le sort d’autrui, car on peut ne pas être en mesure de faire certaines concessions.

Le plus grand crime de l’Haïtien est l’indifférence. Égoïste, tout ce qui ne reflète pas ses intérêts immédiats n’existe pas, pour lui. Cette attitude traduit les séquelles de la jungle, les habitudes ancestrales dont on n’arrive pas à se défaire.

C’est ainsi que je formule la chose. Tous les Haïtiens vivent dans la boue. Car, notre symbole s’est précipité dans la fange. Personne n’est en mesure de prouver le contraire.

C’est triste de constater que la jeunesse haïtienne n’a pas d’avenir. Vous devez vous mettre à la place des chefs de famille pour ressentir leurs supplices quotidiens.

Dans notre milieu, le progrès est impossible. Quelque soit la grandeur de nos sacrifices, la médiocrité finit par nous rattraper.

La crise nationale est ni politique ni économique pas même sociale. Elle est morale quand nos privilégiés et nos lettrés ont failli dans leurs missions.

Une seule personne ne peut pas initier le changement,  parce qu’elle a en face de lui tout type d’obstacle : les politiciens véreux, les narcotrafiquants infâmes, l’oligarchie sanguinaire, l’international négrophobe, les éléments rétrogrades de la nation et la majorité silencieuse, complice du débordement, co-auteur de l’effondrement. 

Le temps est venu pour l’autorité morale d’émerger pour redéfinir le nouvel État, pour concevoir la nouvelle Haïti, pour jeter les bases d’une nouvelle société, pour engendrer de meilleurs citoyens.

L’État haïtien doit être réorganisé pour écarter de son rang les rejets, les vermines, les racailles, les charlatans, les vampires et d’autres déchets humains.

C’est en se jetant dans la mêlée qu’un Haïtien peut connaître sa vraie taille, son vrai poids et sa vraie nature. Autrement, s’isoler volontairement, se pointer les autres du droit malhonnêtement fait perdurer la crise.

Quand on a reçu la lumière, il faut projeter la clarté.

 

 

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